lundi 23 avril 2018

Georges CLEMENCEAU et Le Tablier (Vendée)


     La généalogie du " Tigre " est bien connue et peut-être trouvée aisément que ce soit dans des ouvrages ou sur le Net. La commune du Tablier lui était-elle inconnue ?

     Bien que l'on sache que CLEMENCEAU ne s'intéressait pas particulièrement à ses ancêtres, il n'ignorait peut-être pas que les grands-parents de sa grand-mère paternelle (Marie Thérèse JOUBERT, épouse du Dr Paul Jean CLEMENCEAU), Pierre GREFFARD et Marguerite RIDIER s'étaient mariés au Tablier le 9 février 1751. Lui était armurier à Saint-Florent-des-Bois et elle était la fille d'un notaire/procureur au Tablier.

  Ce qui est certain, c'est qu'invité par M. VRIGNAUD, Georges CLEMENCEAU vint en 1924 et en juillet 1928 à la carrière BIGAUD et s'entretint avec le granitier Narcisse BIGAUD qui lui fit découvrir le dur labeur de cette profession (André BOUTIN).

   

J-B DOUSSAINT, du Tablier (Vendée), détenu à l'abbaye de Fontevraud en 1828


     Le Cercle Généalogique Vendéen a publié dans son bulletin n° 68 du 4e trimestre 1997, une liste alphabétique de natifs de Vendée, détenus en Maine-et-Loire, dans la Maison centrale de détention de Fontervaud installée dans les bâtiments de l'abbaye.

     Cette liste a été réalisée par M. Albert FOARE, à partir du registre d'écrou n° 6 concernant la période du 26 juillet 1827 au 16 mars 1829 (matricules 5675 à 6710).

     On y trouve un natif du Tablier, Jean Baptiste DOUSSAINT (matricule 6573), entré à l'âge de 13 ans. Il est dit domicilié à Chaillé-sous-les-Ormeaux et fils de Jean DOUSSAINT et de Marie BERNET.

     Il était né le 8 janvier 1815 (vue 149/249) à La Paquerie du Tablier de Jean DOUSSAINT, maçon,  (veuf en premières noces de Rosalie BUREAU) et de Marie BERNIER, sa seconde épouse avec laquelle il s'était unie au Tablier le 30 décembre 1809.
     Jean DOUSSAINT, fils, sans profession, est décédé, à Fontevraud, le 2 juillet 1830 (vue 70/281). Son décès a été déclaré par deux de ses voisins, l'un scieur de long et l'autre tisserand.

samedi 21 avril 2018

Le Tablier (Vendée). La métairie de La Combe et ses habitants

La Combe


Le Tablier 1811, Métairie de La Combe, Plan cadastral D1



Le Tablier 1843, Métairie de La Combe, Plan cadastral C2

En 1811, la propriété de la métairie de La Combe était entre les mains d'Etienne LEMOINE de BEAUMARCHAIS (alias LE MOYNE de BEAUMARCHAIS), des seigneurs de La Gerbaudière,  qui demeurait à Nantes. En 1843, elle appartenait déjà à Joseph GAUVRIT, demeurant alors au bourg du Tablier dont il deviendra maire en 1850. 



En 1749, Jean MAINDRON, laboureur  à La Combe, est présent au décès de sa nièce, Gabrielle ARRIVÉ (c.a 1742- 1749).

En 1766, Nicolas MORET (c.a 1711-1779), laboureur  quitte la métairie de La Combe  pour prendre à bail à moitié, pour sept ans, la métairie au bourg du Tablier (Répertoire de Me Bureau, notaire au Tablier : 9 et 10.3.1766. Bail à moitié - 2 actes -).  Il avait épousé Marie (Anne) ROGER à St Florent des Bois le 21 février 1735.

En 1772, habite à La Combe, Marianne MARTINEAU. Avec François MARTINEAU, marchand, René LEGAY, potier, et Marie MARTINEAU, sa femme, demeurant à La Baffardière de Champ Saint Père, et Pierre MARTINEAU, journalier à l'Etang du Tablier, elle vend à Jean BUREAU, notaire à La Barre du Tablier, des planches de vignes au Fief du Tablier (Répertoire de Me Bureau, notaire
au Tablier : 3.5.1772).

En 1781, la famille TEXIER occupe La Combe :  c'est ainsi qu'est constituée une communauté entre Mathurin TEXIER, laboureur, et Jeanne TEXIER (alias Jeanne TESSIER) (née vers 1740-1741), fille majeure, sa nièce, fille de René TEXIER et Jeanne REVERSEAU ; ils demeurent tous deux à La Combe du Tablier.  L'acte contient également une donation par Mathurin à sa nièce (Répertoire de Me Martineau, notaire au Tablier : 26.5.1781).
Un an plus tard, Mathurin TEXIER, laboureur, Jean DESNOYERS, laboureur, et Jeanne TEXIER, son épouse, demeurant tous à La Combe du Tablier constituent entre eux une société (Répertoire de Me Martineau, notaire au Tablier : 9.4.1782). En effet, Jeanne TEXIER avait entre temps épousé Jean DESNOYERS (alias Jean DENOHYER) (1757-1806), fils de Jacques DESNOYERS et Antoinette RAYNEAU, le 9 octobre 1781 au Tablier. Jeanne TEXIER est décédée le 16 mars 1821 à La Combe, à 80 ans (° vers 1741). Assita à ses funérailles, Pierre GILLEBERT, laboureur à La Combe, et Louis CLERJAUD, laboureur à La Bodinière du Tablier (rencontré à l'article concernant cette métairie).

En 1795, Jean DENOHYER, demeurant à La Combe, et son frère, Thimotée DENOHYER, tisserand à la Renaudrie de Chaillé, se partageront divers immeubles à La Renaudrie dépendant de la succession d'Anthoinette RAYNEAU, leur mère (Répertoire de Me Martineau, notaire au Tablier : 15.5.1795. Minute : vue 474/527).

Jean DESNOYERS , tisserand à La Combe et laboureur,  décède à La Combe le 14 août 1806. Est présent à ses obsèques Pierre GILLEBERT, laboureur à La Combe, son gendre (époux de Marie Anne DENOYER le 2 ventôse an XI / 21.2.1803, au Tablier). Bien que son acte de décès le dise veuf de Jeanne RICHER, il s'agit bien de Jeanne TEXIER.

 1787 : Bail à ferme par Jeanne Françoise CURATTEAU, fille mineure émancipée, procédant sous l'autorité de Jean TESSIER, marchand, de La Pilouzière de Chaillé, à Louis BRECHOTTEAU, marchand à l'Etang du Tablier, de domaines à l'Etang et à La Combe du Tablier (Répertoire de Me Martineau, notaire au Tablier : 3.4.1787. Minute non trouvée).

1811 : Marie Rose GUEFFIER, fille de Jacques GUEFFIER et Rose TESSIER, est servante à La Combe quand elle épouse, le 31 janvier 1811 au Tablier, .Jean CANTET (1787- apr. 1811), alors agriculteur à La Bodinière.

1850 :François BILLAUD, fermier, 30 ans (né vers 1820), demeurant à La Combe, est présent au décès de Jeanne BILLAUD (1776-1850), épouse de Nicolas BRECHOTEAU, décès survenu au Tablier le 15 août 1850.

dimanche 15 avril 2018

Deux enfants du Tablier (Vendée) détenus à Nantes en l'an II


     Le bulletin du Cercle Généalogique des Deux-Sèvres n° 4 de septembre 1992, a repris en page 21, un article du Cercle Généalogique de l'Ouest dans lequel l'auteur avait exploité un document conservé aux Archives de Loire-Atlantique sous la cote L 175 (?) listant les enfants regroupés dans le terrible Entrepôt des cafés de Nantes après la défaite de " l'Armée Catholique et Royale ".
   
    Cette liste, non filiative, a été établie le 25 nivôse an II (14 janvier 1794), quinze jours avant que l'Entrepôt ne soit évacué (13 pluviôse an II - 1/02/1794) compte tenu de son état sanitaire. Deux jeunes enfants y figurent comme étant du Tablier :

    - Augustin GRIMAUX, âgé de 14 ans ; en réalité Augustin GRIMAUD, né au Tablier le 14 avril 1779, de Pierre GRIMAUD (1734-1790), chirurgien-juré, et de Marie TESSIER (TEXIER) (1746-1821).

     - Jean BELLIARE (sans doute Jean BELLIARD). Âgé alors de 15 ans, il serait donc né vers 1779. Bien que son acte de baptême n'ait pu être retrouvé, je suppose qu'il est l'un des enfants de Jean BELLIARD, potier à Chaillé-sous-les-Ormeaux, et de Marie Madeleine THEAU (ou THEAUD), son épouse, qui s'étaient mariés à Chaillé le 4 novembre 1767 et qui eurent cinq enfants, tous nés à Chaillé entre 1769 et 1778.

     A noter que cette liste contient aussi les noms d'un enfant de Nesmy, Jacques RIMBERT, âgé de 14 ans (né à Nesmy le 1.7.1773), et de deux enfants de Chaillé-sous-les-Ormeaux, tous deux âgés de 15 ans, donc nés vers 1779 : Joseph FOURREQUé (?) et Jacques ROULEAU.

   

jeudi 12 avril 2018

Le Tablier (Vendée). La métairie de la Bodinière et ses habitants.


     La Bodinière (La Baudinière)   

Le Tablier 1811, Métairie de La Baudinière, Plan cadastral, feuille D 2, Le Fief
                     
                                                                                            
                   
     En 1811, la métairie de La Baudinière appartenait à Pierre René GUIET (alias GUILLé, GUYET) (1762-1829), propriétaire, habitant au Préau de Chaillé sous les Ormeaux. Veuf de Marie-Jeanne GRASSET (1778-1804), il s'était remarié en 1806 avec Jeanne Véronique GENDRONNEAU.

     Les bâtiments de cette métairie étaient alors composés d'une maison avec un toit et un four se trouvant sur la parcelle D 838 et d'un second bien bâti, cadastré D 835, composé d'un toit et d'une grange (AdV, Tableau indicateur D 1811).

     En 1661, Nicolas PILLET, l'un des collecteur des tailles du Tablier, avait sa demeure à La Bodinière. Il fut " maltraité à coups de mousquets dans les reins " par Mathurin BOUTTON, sieur de La Chevalleraye, ses fils et quelques amis qui assassinèrent Jean GILBERT, de La Gerbaudière, autre collecteur en exercice. Cette affaire fit l'objet d'une information criminelle publiée par Gaston TORTAT dans l'Annuaire de la Société d'Emulation de la Vendée de 1890 (pp.162 et s.-  AdV 4NUM51, vue 95/133 )  et reprise par Henri BOURGEOIS dans " La Vendée d'autrefois - Archives du Bas-Poitou, tome II, le Canton de La Roche-sur-Yon " page 251.

     En 1741, la Bodinière était habitée par la famille FEBURE (FEVRE).

     On y trouvait le père, Nicolas FEBURE qui décédera le 22 décembre, Marie BILLAUD, son épouse, (+ 11 avril 1743) et leurs trois enfants : François FEBURE, laboureur, qui avait épousé Marie COECHEAU, le 9 mars 1734, à Rosnay ; Nicolas FEBURE, également laboureur, qui s'était uni à Jeanne FROSSAIS ; Marie FEBURE qui allait devenir, en 1746, l'épouse du charpentier Jacques VOISIN.

     En 1769, La Bodinière était occupée par  Jacques COUSINET, laboureur, et  Perrine REVERSEAU, son épouse, qui s'étaient mariés à Rosnay en 1759. Et le frère de Perrine, Charles REVERSEAU, alors domestique à La Bodinière, épousera au Tablier, le 10 janvier 1769, Jeanne GILBERT, fille de Louis GILBERT et de Marie COUSINET

     Jacques se rendra acquéreur de vignes à Beaulieu sur Mareuil, appartenant à  Jeanne COUSINET, sa sœur, demeurant à La Croix Verte de St Florent des Bois, et à  Marguerite Marie COUSINET, épouse de Jacques MARTINEAU, son beau-frère, journalier à La Rivière de Chaillé (Répertoire de Me Bureau, notaire au Tablier : 7.5.1769. Vente. Minute : vue 128/501).

     Dès 1780, on retrouvera Jacques COUSINET, aubergiste au bourg de Rosnay (Minute Me Martineau, notaire au Tablier, du 3.7.1780, vue 48/499. Voir aussi du même notaire : minute du 5.3.1787, vue 466/499).

     En 1784, c'était sans doute la famille GILBERT qui demeurait à La Bodinière car, cette année là, on trouve, laboureur au Tablier, Pierre GILBERT, fils de Pierre GILBERT et de Marie PAQUIER et époux de Jeanne BARBOTEAU depuis 1756. Il décédera le 5 août 1800 à La Bodinière, agriculteur, âgé de 70 ans (° vers 1730).

     En 1771 et 1772, il avait été laboureur au Fonteniou de St Florent des Bois (Minutes de Me Bureau, notaire au Tablier, des 16.9.1771 (vue 264/501) et 17.4.1772 (vue 328/501), puis, en 1779, laboureur aux Fontaines Millon de Château-Guibert (Minute de Me Bureau, notaire au Tablier, du 20.8.1779, vue 389/410).
     En 1787, Marie GILBERT, fille mineure de celui qui est devenu " Me Pierre GILBERT, fermier de La Bodinière ", est la marraine, au Tablier, de Jean Pierre COUTEURIER (COUTURIER), fils de Pierre COUTURIER et de Marie Catherine BIRONNEAU, laquelle était issue du mariage, à St Florent-des-Bois, le 17 février 1749, de René BIRONNEAU avec Catherine GILBERT, fille de Pierre GILBERT et de Marie PAQUIER

     On sait que l'une de ses filles, Catherine GILBERT, née en 1769, est décédée à La Bodinière en 1789

     Par ailleurs, en 1787, on connait comme foulon/laboureur, demeurant à La Bodinière, le frère de Catherine, Joseph GILBERT, né en 1756 et qui avait épousé  Brigitte PILLET, sa cousine, en 1784. Il décédera " dans les temps malheureux de la guerre vendéenne " (Acte de mariage CLERJAUD-PILLET du 15.7.1806, au Tablier).
     Leur premier enfant, Marie Anne GILBERT, née en 1785, décédera à La Bodinière le 18 prairial an XIII (7 juin 1805)  à 19 ans. Leur premier fils, Joseph GILBERT, né lui aussi à La Bodinière, en 1787 , décédera au même lieu le 8 messidor an XIII (27 juin 1805), à 17 ans ; Pierre DELAIRE, domestique à La Bodinière, assistera à son inhumation.

     Devenue veuve, Brigitte PILLET se remariera au Tablier, le 15 juillet 1806, avec Louis CLERJAUD. A ce mariage, assistera Me Pierrre GUIET qui, comme on l'a vu ci-dessus, était le propriétaire de la métairie de La Bodinière.
     Quant à Louis CLERJAUD, que l'on connait comme laboureur à La Bodinière en 1810, il décédera le 1er août 1823 à Saint André sur Mareuil où il était sans doute de passage car, en 1821, il était encore laboureur à La Bodinière.

     Lors du décès de Brigitte PILLET, survenu à La Bodinière, le 21 mars 1821, sa succession comprenait notamment les deux moulins à foulon et à blé, connus sous le nom de " Moulins REYNON " (alias RENOM, RENON, voire RAYNON) sis sur l'Yon, commune du Tablier et sur lesquels fut édifiée la filature de Piquet. Ces moulins, passèrent avec d'autres immeubles situés au Tablier et à Chaillé sous les Ormeaux, aux BUTON et COUSINET - héritiers de ses deux filles,  Jeanne GILBERT, qui, lors de son mariage, en 1810, avec François COUSINET, habitait à La Bodinière comme sa sœur, Catherine GILBERT, lorsqu'elle épousera Pierre BUTON (1815) après que des bans, restés sans suite, aient été publiés au Tablier avec Joseph Nicolas MORET (1814).
     C'est à la métairie de la Bodinière du Tablier, le 3 juin 1855, que les héritiers des soeurs GILBERT procédèrent à l'adjudication des biens. (cf La Filature de Piquet, par André Boutin et Marie-Thérèse Pelletreau, 1995, p 31).

     Dès 1812, Jeanne GILBERT et François COUSINET  avaient déjà quitté Le Tablier, et c'est sa sœur Catherine GILBERT, épouse BUTON, qui continuera l'exploitation de La Bodinière avec ses enfants, dont :
     -  Marie Anne BUTON, leur fille,cultivatrice avec son père à La Bodinière, épouse, en 1849, François Augustin BRECHOTTEAU, domestique au même lieu. Leur fille, Marie Louise BRECHOTEAU, décédera à La Bodinière, en 1854, à l'âge de trois ans.
     - Puis, en 1854 (14 novembre), c'est leur fils, Joseph BUTON, âgé de 26 ans (° 1828), que l'on y trouve cultivateur. Il s'était marié le 25 janvier 1854 au Tablier avec Louise GILBERT, fille de Pierre GILBERT et de Marie GIRAUDEAU.

     A noter qu'en 1811 (31 janvier),  Jean CANTET Jean (fils de Jean CANTET et de Marie PERCOT), agriculteur à La Bodinière, épousait Marie Rose GUEFFIER, servante à La Combe du Tablier.


mardi 10 avril 2018

De quelques noms de terres au Tablier (Vendée) en 1843


     Certaines parcelles cadastrales du Tablier portaient, en 1843, des noms de terres particuliers :

- Près de La Barre, les parcelles A 517, 518, 520 à 522, s'appelaient " La Justice ", rappelant sans doute des périodes reculées, bien avant que des notaires des châtellenies de La Gerbaudière et du Tablier ne se succèdent à La Barre jusqu'à la Révolution.

- Aux Planches, à proximité de l'Yon, les parcelles D 287, 288, 292 et 293 sont indiquées comme étant en nature de séchoir. Dans ces prairies, on y mettait à sécher les pièces d'étoffes (draps) sorties des moulins à foulon voisins. Sans doute étaient-elles placées sur des étendoirs comme on peut encore le voir encore au moulin à foulon de Gaumier, à Cugand.

- A proximité de La Gerbaudière, le champ de la cheminée, cadastré B 792, qui figure sans nom au cadastre de 1811 sous le n° A 564 bis.

lundi 9 avril 2018

Les croix des champs au Tablier (Vendée) en 1843


     Nombre de lieux de la commune du Tablier portent le nom de champ de la (ou des) croix, voire du calvaire. En voici la liste établie à partir des tableaux indicatifs des parcelles cadastrales de la commune du Tablier pour 1843 (Archives de la  Vendée, 3 P 3198) :

- Dans le bourg : le pré du calvaire, cadastré A 344, et le pré du calvaire, cadastré A 1014/344. En 1811, un calvaire est indiqué sur le plan cadastral de la section C, à la sortie du bourg, en bordure du chemin de Rosnay. Il se trouve situé en face de la parcelle A 344 de 1843.

Le Tablier 1811. Calvaire sur le chemin de Rosnay

- A l'ouest du village de La Barre, le champ des croix (?), cadastré A 488,

- A mi-chemin entre le bourg et le village du Puy, (vers les Mécaniques ?), le pré du calvaire, cadastré A 626 ; plus au sud,  le quairu du calvaire, cadastré A 631 (le monument est localisé sur le plan A2 et sur le tableau d'assemblage de la section A) ; au sud de celui-ci, le champ de la croix, cadastré A 771 et 772,

Le Tablier 1842. Calvaire situé sur la parcelle A 631

Le Tablier 1842. Tableau d'assemblage de la section A

- Près du Chatellier, le champ des croix, cadastré A 875, et le champ des croix, cadastré A 895,

- A l'ouest de La Girardière, le champ des croix, cadastré D 38,

- Entre le Puy et La Ribardière,  les petites croix, cadastré D 109.

     Souvent situés à la croisée de chemins, les prés du calvaire ou les champs de la croix avaient sans doute un rapport avec des croix qui y avaient été érigées, souvent à l'occasion de Missions. Les champs des croix, comme les petites croix renvoient plutôt aux petites croix de bois plantées à chaque embranchement de chemin rencontré par le cortège funèbre sur le trajet de la maison du défunt à l'église.



dimanche 8 avril 2018

Les terres de la fontaine au Tablier (Vendée) en 1843


     Notre fabuliste, Jean de La Fontaine (1621-1695), bien qu'il fût maître particulier triennal des eaux et des forêts du duché de Château-Thierry, maître des chasses du même duché et certainement propriétaire terrien,  n'a rien à voir - comme vous pouviez vous en douter - avec l'objet de cet article.

       Les tableaux indicatifs des parcelles cadastrales de la commune du Tablier pour 1843 (Archives de la  Vendée, 3 P 3198) font état de lieux rappelant la présence de fontaines disséminées dans la commune :

- Près du village de La Basse Rivière, non loin du ruisseau de La Richardière : Les prés de la fontaine cadastrés A 396, 400 et 428, le champ de la fontaine cadastré A 397 à 399,

- Près du village de La Barre, le pré de la fontaine, cadastré A 487. Cette fontaine, appelée Fontaine de La Barre est positionnée sur le plan de 1842 :


Le Tablier 1842. Emplacement de la fontaine du village de La Barre



- Près de la Ribardière, le champ de la fontaine, cadastré A 809, et la motée de la fontaine, cadastrée A 810. Le nom de cette dernière parcelle est intéressante car, d'après le dictionnaire Littré, le mot mottée " Se dit, dans la Vendée, d'une pièce de terre entourée de fossés profonds dont on a rejeté la terre sur la pièce même ". Sa forme hexagonale sur le plan de 1843 ne se retrouve pas si nettement au cadastre de 1811 (parcelle A 502) qui, sans la nommer, précise qu'il s'agit d'une aire. 

- Près du Chatellier, en bordure du ruisseau de la Richardière, le pré de la fontaine du Chatellier, cadastré A 882, et le jouxtant celui-ci, le champ de la fontaine, cadastré A 892,

- Près de la Roussière (sans doute), le pré de la Fontaine - Roussière, cadastré A 1007,

- Proches de La Gerbaudière et au sud de ce village,les parcelles dénommées La Gerbaudière - le pré de la fontaine, cadastré B 830-833, La Gerbaudière - le champ de la fontaine, cadastré B 834 à 841 et 844

- Au sud du village de La Pâquerie, près du ruisseau de la Gerbaudière, le champ de la fontaine, cadastré C 201

- A l'est de La Bodinière, le champ de la fontaine, cadastré C 259,

- Dans le village de l'Etang, le jardin de la fontaine, cadastré C 501 à 506,

- Au sud du Fief, les quaireux, pré et champ de la fontaine, cadastrés C 835 à 847, et à proximité de ceux-ci, les vignes de la fontaine et le champ de la fontaine, cadastrés C 1146 à 1148. La parcelle cadastrée C 1163 " le champ de la fontaine " devait sans doute se trouver à proximité,

- Au sud du Puy, le champ de la fontaine, cadastré D 41, et, le jouxtant, le verger de la fontaine, cadastré D 46,

- Au sud de la Girardière, le champ de la fontaine, cadastré D 144,

- A proximité de La Poissonnière, le pré de la fontaine, cadastré D 231.

Ce sont donc une quinzaine de fontaines qui ont laissé leur trace au cadastre de 1843. Certaines ont sans doute disparu. Quelles sont celles qui sont encore visibles ?

vendredi 6 avril 2018

Un cimetière oublié au Tablier (Vendée) ?


     Les inhumations des habitants du Tablier ont lieu dans le cimetière actuel depuis le 8 juin 1880,  date de sa bénédiction. Il a remplacé à cette date celui qui, depuis des centaines d'années, jouxtait l'ancienne église.

     Mais sait-on qu'un autre endroit de la commune porte comme nom " Le cimetière " ? Il s'agit d'une parcelle de terre cadastrée en 1843, C 1161, située en bordure du ruisseau de Bordeau, en limite de la commune de Rosnay et à environ 400 mètres au sud-est du village du Fief.

     Des personnes y auraient-elles été enterrées lors d'une période troublée : pendant les guerres de religion ? Au cours de la guerre de Vendée ?  Y aurait-il un rapport avec le décès de quatorze personnes, en mai 1793, dans l'incendie du moulin du Plessis de Rosnay que nous avons évoqué sur ce blog le 6 mars dernier ?

     Ces suppositions sont à prendre avec beaucoup de précaution car la même parcelle figure au cadastre de 1811 sous la référence D 247, avec comme nom " La Cimentière " !

jeudi 5 avril 2018

Les champs du prêtre au Tablier (Vendée) en 1843


     En 1843, les tableaux indicatifs des parcelles de la commune du Tablier (Archives de la  Vendée, 3 P 3198), en mentionnent deux qui portent le nom " Le champ du prêtre " :

-  la première est cadastrée C 727, à environ 700 mètres au nord-est du village du Fief,

-  la seconde D 304, à proximité de la vallée de l'Yon, à environ 200 mètres à l'est des anciens moulins de Colle et de Mérieau.

    Rappellent-ils des lieux où, pendant la guerre de Vendée, se réfugièrent des prêtres, des endroits où ils furent tués, ou tout simplement leur possession par un prêtre ou le curé de la paroisse ?
     C'est cette dernière supposition qui s'avère exacte dans le cas d'un " champ du prêtre ", près du village du Fossé à St Florent des Bois, dépendant de la cure du Tablier et objet d'un acte de rente foncière reçu par Me Bureau, notaire au Tablier, le 24 janvier 1781 (acte abimé, vue 53/434) dans lequel comparait Messire Louis Enry SERVANT, curé du Tablier.

     Selon une tradition locale du Tablier, un prêtre aurait été tué (brûlé vif ?) à l'endroit appelé " Pont au prêtre " qui enjambe le ruisseau Le Bordeau, en limite des commune du Tablier, de Rosnay et de Corbaon (Château-Guibert).

     Sur deux croquis de délimitation de la commune de Rosnay en 1813, conservés aux Archives de la Vendée sous la cote 3 P 4058 (vues 1 et 2/7), ce pont est appelé " Pont des prêtres " :


     La même dénomination apparait sur deux croquis de délimitation de la commune de Corbaon de 1813 (3 P 3878, vues 4 et 5/5).

mardi 3 avril 2018

La Combe ou La Combe aux loups au Tablier (Vendée) ?


     Dans les " Chroniques et légendes de la Vendée Militaire ", au chapitre " Sanguenitou ", Adolphe de BREM a raconté l'histoire de " La Combe aux loups ", située " à l'extrémité Sud-Est du Tablier, entre cette commune et celles de Rosnay et de Champ-Saint-Père ", et qui servit de refuge aux vendéens (au moins jusqu'en juillet 1795).

     Son récit a été repris et commenté par Henri BOURGEOIS dans ses articles sur Le Fougeré et Le Tablier figurant dans " La Vendée d'Autrefois (Archives du Bas-Poitou), tome II, La Canton de La Roche-sur-Yon". L'auteur indique avoir retrouvé dans un manuscrit inédit de l'abbé CHARRIAU ( Louis Eugène CHARIAU, 1837-1909), ancien curé de Fougeré, que le lieu du refuge se serait également appelé " La Fosse-aux-loups ".

    La tradition a assimilé " La Combe aux loups " à La Combe, village du Tablier ; mais, à ma connaissance, aucun document, à part le récit d'A. de BREM, ne permet ce rapprochement et la seule trace, au Tablier, d'un toponyme rappelant la présence d'un loup, est le nom de la parcelle cadastrée A 776 en 1843, dénommée " Le champ du loup ". Cette parcelle n'est pas située près du village de La Combe mais à environ 300 mètres au nord-est du village du Puy.

    L'abbé André BOUCHET, dans son ouvrage " Balcons sur le Marais : Champ-Saint-Père, Saint-Vincent-sur-Graon " publié en 1992, nous livre une localisation de La Combe aux Loups qui me parait plus plausible que celle évoqué ci-dessus. Selon son étude minutieuse, cette combe se situerait à Champ-Saint-Père, dans la Vallée de la Pierre aux Fées, près du ruisseau du Péron (ou Perron), au sud-est du village de La Baffardière.
     Voici ci-après, la carte figurant en page 67 de son livre :